Vous pouvez trouver des planches ou tampons sur internet, ou dans des boutiques
spécialisées dans l’artisanat indien. Les dépoussiérer ou laver à l’eau avec une
brosse dite naturelle, douce. Bien les faire sécher avant utilisation.
Dans un premier temps, utiliser des couleurs pour tissu, du commerce classique en
petits pots, la stabilisation se fait à l’envers du tissu avec un fer à repasser sec,
c’est-à-dire sans vapeur.
Préparer un brouillon pour vos toutes premières impressions. Il faut imprimer
sur une surface plane et tendue, le carton plume est idéal comme support.
Bordez le pourtour de l’étoffe de votre « essai » avec des épingles.
Avant d’imprimer il vous faut imaginer ce que vous voulez réaliser, dessinez même
succinctement sur papier votre bordure de fichu ou détail de poignet « d’eso » ou
autres. Vous pouvez imaginer des placements, comme pour réaliser une broderie.
Quand votre graphisme général est tracé, vous pourrez en respectant le droit fil,
surtout si il s’agit d’une bordure de fichu , tracer les lignes de base et ainsi
appliquer votre motif en bon alignement.
Quand vous posez la planche il vous faut avoir un geste assuré, et surveiller que la
couleur ne s’épaississe pas sur le bois d’impression. Car les contours de votre
graphisme risquent de baver.
Si c’est le cas il vous faut nettoyer votre planche ou tampon et attendre que le
bois soit sec pour continuer.
Vous aurez ainsi, fait de l’impression sur tissu.
Si vous faites le choix de colorer certains des motifs de plusieurs couleurs ;
une fois que vous aurez fini votre base d’impression, de première couleur.
Stabiliser au fer à repasser (sans vapeur) et laver en machine à froid, la pièce
de tissu. Après séchage et un repassage toujours a l’envers, et tout en respectant *
le droit fil.
Les Pinceauteuses, retouchent les textiles imprimés à la planche de bois gravée en relief, par
les Indienneurs. Ces charmantes artisanes à l’aide d’un doigté agile, reprenaient au pinceau
avec douceur, le galbe d’une feuille, le pourtour ombré d’un pétale de rose où rehaussaient de
couleurs vives quelques détails d’une bordure de pointe ou fichu.
Leur travail n’était que finesse et légèreté. La toile de Joseph Gabriel-Maria Rossetti illustre
parfaitement l’atelier de la manufacture Wetter d’Orange qui représente un véritable hymne
aux Pinceauteuses.
Le pinceautage disparaîtra à la fin du XVIII siècle, la révolution et les régimes successifs
ouvriront une nouvelle ère, dans la mode et les arts. Techniquement la mécanisation modifiera
le monde de l’Indiennage, le besoin de rentabilité fera place à des cadences industrielles dés
1815, afin de produire plus vite et en plus grande quantité.